Un article sur l’ami Martinez retrouvé dans Photo Journal,
Par Georges Bardawil, 2014Je viens de recevoir les exemplaires de PHOTOJOURNAL promis par Hervé Legoff.
Sept qu’il a en double, sur les neufs sortis.
Quelle agréable surprise...
C’est peu dire le bonheur et même la fierté que j’ai à les feuilleter. Ils me semblent ne pas avoir pris une ride. Mais nous avons le temps d’entrer dans les détails. Tout de suite, dans le numéro UN par lequel je commence, mes yeux tombent sur une double page ouverte, bien sûr « par hasard » : c’est le premier Gros Plan, que déjà, je consacrais à… Roméo Martinez.
C’est ce qu’on appelle de la suite dans les idées... Une constance qui, par delà les années, me fait même reprendre l’image (un peu facile, je l’avoue) d’un compadre de Pancho Villa.
Avec le recul, l’hommage que je préfère est de loin, celui que j’écrivais « à chaud », voilà 35 ans.
Pour m’arrêter sur un détail méritant d’être retouché, je constate que j’y donnais, concernant ses années passées à Camera, des dates qui différent très sensiblement de celles se trouvant sur internet. J’ai tout lieu de penser les miennes, plus exactes. Roméo Martinez ne resta donc pas, comme il est écrit le rédacteur en chef de Camera de 1953 à 1964, mais bien de 1953 à 1974.
Quand, cette année-là Allan Porter reprit le poste, Madame Bucher, la veuve du créateur du magazine en 1920, demanda à son «cher Martinez», son complice de 20 ans, de créer pour le département livres de la maison d’édition, une collection d’ouvrages sur une photographie et des photographes qu’il connaissait mieux que personne. Sur les 24 premiers titres prévus, seuls dix verront le jour, le Groupe d’édition ayant été repris entre temps par une firme allemande.