Du passé faisons table ouverte. Deux “scoops” sortis de PHOTO JOURNAL.
Par Georges Bardawil, 2014Si, comme on dit « l’Histoire ne se répète pas », on peut la trouver parfois un peu radoteuse et capable d’oublier ce qu’elle nous avait déjà dit et redit. Mais c’est sans doute normal vu son grand âge.
C’est ainsi que le « Scoop » que je retrouve dans ce PHOTOJOURNAL de décembre 1979, donne un air certain de déjà-vu aux images qui nous sont complaisamment fournies ou décrites dans nos magazines et sur nos écrans de ces derniers temps.
Prise au Kurdistan, cette photo d’un groupe d’hommes fusillés, les yeux bandés, par d’autres qui leur ressemblent comme des frères, pourrait fort bien avoir été faite hier, au même endroit. Et si on la republiait aujourd’hui parmi bien d’autres, personne ne s’aviserait de la différence.
C’était parait-il la photo « la plus vendue au monde ». Le texte qui l’accompagne est sans nul doute de moi. Et je n’en changerais pas une ligne. Le phénomène internet et le fait qu’en plus, on égorge aujourd’hui, ne change rien fondamentalement aux problèmes que posent ce genre de photographies.
Après tout, ce « gâtisme » de l’Histoire n’est peut-être pas un mal. Si, comme elle paraît le faire, elle prend la peine de rabâcher c’est peut-être parce qu’elle nous sait condamnés à réentendre ses leçons faute de les avoir comprises plus vite.
J’avais raison de rappeler la différence avec les photos de Phillip John Griffith ou celle de la petite fille nue de My Lai, brûlée par le napalm, tout est dans l’intention du photographe ou de l’artiste. Goya peut bien peindre nue la Duchesse d’Albe, sans être confondu avec le paparazzi surprenant Jacky Onassis au bord de sa piscine.
Dans
un tout autre genre, la double qui suivait sur « la Mort de Jaurès »
assassiné le 31 juillet 1914, tomberait pile, elle aussi, dans l’actualité.
Et pas seulement à cause de son centenaire.
Mais parce qu’elle semble là pour rappeler avec pas mal d’à-propos, à certains nos gouvernant socialistes, le message de cet autre socialiste d’une autre envergure dont ils se réclament un peu vite, et qui est mort pour ne pas avoir à dire qu’une déclaration de guerre pouvait être «le plus beau jour de sa vie de Président.»
Quand je vous disais que PHOTOJOURNAL ne manquait pas d’à-propos.
Et pas seulement à cause de son centenaire.
Mais parce qu’elle semble là pour rappeler avec pas mal d’à-propos, à certains nos gouvernant socialistes, le message de cet autre socialiste d’une autre envergure dont ils se réclament un peu vite, et qui est mort pour ne pas avoir à dire qu’une déclaration de guerre pouvait être «le plus beau jour de sa vie de Président.»
Quand je vous disais que PHOTOJOURNAL ne manquait pas d’à-propos.