GALERIE SIT DOWN



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Yan Morvan

GANGS




Grand photoreporter de guerre et de société, Yan Morvan livre avec cette série une œuvre documentaire, un témoignage pour lequel il est l’un des premiers à documenter la société française en marge.

Ces images sont le récit d’une histoire commune, celle de l’évolution d’une jeunesse dans un microcosme régi par des codes et des lois bien particulières. Des blousons noirs rockers des années 1970 aux Blacks Dragoons des années 2000 ce sont de véritables contre-sociétés où l’on se retrouve et s’exprime pour y trouver une place, un statut et une reconnaissance. L’évolution de ces gangs est aussi liée aux phénomènes culturels : le rock et le punk des années 1970 et 1980 feront place dans les années 1990 aux cultures hip-hop et rap héritées des États-Unis. Grand photo-reporter de guerre et de société, Yan Morvan livre avec cette série une œuvre documentaire, un témoignage pour lequel il est l’un des premiers à documenter la société française en marge. Reconnu par le milieu journalistique pour son audace et son indépendance, il choisit de photographier cette jeunesse au plus près de sa réalité. Il s’affranchit des idées véhiculées par la politique, pour y porter un regard à la fois objectif et concerné. Sans prise de position ou de jugement, il prend soin de garder une distance entre le photographe et le photographié. Laissant ses sujets libres de choisir leurs poses, il n’en oublie pas moins de témoigner aussi sur l’environnement sinistre dans lequel ils évoluent, des squats parisiens aux tours des banlieues. Une documentation qui se fait au fil des rencontres du photographe qui n’hésite pas non plus à se mettre en danger, captant ainsi les tensions et les rivalités qui s’exercent au sein des bandes. “Gangs“ ce sont aussi des clichés rares et un témoignage de référence pour les sociologues.

Cette série a fait l’objet d’un ouvrage “Gangs Story” publié aux éditions La Manufacture de Livres en 2012 qui a été retiré de la vente en juillet 2013 au motif qu’il contenait la photographie d’un ex-sympathisant du groupuscule d’extrême droite Troisième Voie reniant aujourd’hui son passé




Tom Wood

PINK HIGH HEELS




Tom Wood est irlandais d’origine et a passé la plus grande partie de sa vie à Liverpool. Surnommé par la rue “Photie Man” * (le type à l’appareil photo) tant il a fait, avec son appareil photo, partie du paysage liverpuldien, Tom Wood a sillonné depuis le milieu des années 70, les moindres recoins de sa ville d’adoption à pied ou en bus, locomotion constitutive de sa photographie comme en témoignent ses livres Bus Odyssey et All Zones off Peak. Pendant presque trente ans, la rue a été le cadre de ses recherches photographiques. Ce travail, nourri de son quotidien, se situe entre documentaire, expérience de vie et recherche visuelle.

Ses images, prises pour la plupart au Leica, alternant couleur et noir et blanc, dévoilent la complicité qu’il entretient avec ses sujets. Il est l’un des leurs, vit comme eux, se fond parmi eux. “Il touche à l’intime parce qu’il n’agresse pas l’intimité“, s’affranchit des contraintes photographiques et s’autorise une véritable liberté de regard.

Avec Martin Parr, Chris Killip et quelques autres de la même génération, il a largement contribué au mouvement de la photographie sociale anglaise qui s’est développée suite à l’explosion punk en réaction aux années Thatcher.

Le travail de Wood a déjà donné lieu à de nombreuses publications et expositions à l’étranger. Ses tirages font désormais partie des plus importantes collections de photographies internationales privées et publiques (Moma et ICP à New York, Victoria & Albert Muséum à Londres, Musée Nationale de la Photographie à Copenhague...)