Le Salon nouvelle formule

Le SalonPhotoDoc maintient son nouvel ancrage à l’Hôtel de l’Industrie et oriente son événement en faveur des photographes indépendants, du 8 au 11 octobre, en correspondance de calendrier avec le Salon de la Photo et en partenariat avec UPP, RPBB, Photo Days et Les Filles de la photo.

Chaque photographe s’empare de son espace personnalisé durant 4 jours, au sein d’un hôtel particulier historique, situé à Paris au cœur de Saint-Germain-des-Prés. Le SalonPhotoDoc poursuit son exploration des nouvelles écritures de la photographie documentaire, et donne visibilité à des auteurs dont la démarche s’y inscrit.

Cette édition est placée sous l’égide de la thématique AU POUVOIR DE L’INTIME selon un commissariat de Charlotte Flossaut.

Un invité d’Honneur 

Le photographe ÉRIC RONDEPIERRE. Dans la série présentée, Éric Rondepierre isole les photogrammes de films pour révéler une matière infra-iconique. L’ altération chimique de l’image nous plonge dans une esthétique organique. Les titres, évocateurs, prolongent visuellement cette présence troublante du corps, profondément incandescente.

La thématique de l’édition 2025

AU POUVOIR DE L’INTIME. Cette nouvelle édition du Salon Photo Doc. des nouvelles écritures de la photographie documentaire a l’ambition de remettre l’intime au cœur de l’acte photographique et de reconnaître son pouvoir de création et de transformation tant au niveau du photographe, des personnes photographiées que du regardeur^[1]. C’est aux sources de l’intime que puise le photographe pour faire apparaître et suivre les lignes de force de sa quête photographique. Et c’est dans l’intime que se noue la relation singulière d’un s’engager avec du photographe, des personnes photographiées et du regardeur ; l’intime étant pour ce dernier, cette part au plus profond de soi que viennent toucher des images lorsqu’elles entrent en écho avec les forces subconscientes de son monde intérieur.

L’intime ne relève pas du privé, c’est une notion relationnelle. Il se situe dans la sphère du sensible, à un niveau de communication entre les êtres, en dehors de toute instrumentalisation et normalisation des rapports sociaux. Pris sous cet angle, l’intime revêt une dimension politique et devient un espace de reconnaissance mutuelle et le lieu d’une altérité partagée. Il constitue un lieu de résistance et de création qui déjoue toutes les entreprises d’instrumentalisation des consciences, il est en cela irréductible.

C’est dans cet esprit aussi que le Salon a changé cette année sa formule, devenant un espace dont les photographes s’emparent avec leur énergie créatrice, leurs images, leurs mots. Ils se retrouvent ensemble dans un partage, donnent matérialité à cet intime, mettant à jour un langage commun. Ils viennent « tenir parole » avec leurs créations, dans cette agora que devient le Salon pour nous donner à voir et à entendre ce que disent leurs photographies. Rejoignons-les.

Ce Salon idéalement situé à l’Hôtel de l’Industrie, lieu d’histoires et d’inventions industrielles marquera l’avènement d’une communauté de l’intime dans les nouvelles écritures de la photographie documentaire. Saisissons ensemble ces moments où le « dire vrai » devient un acte politique, émanations d’un vivant créateur.

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^[1] Le masculin est utilisé de manière générique, il représente le féminin comme le masculin.