INSTITUT CULTUREL DU MEXIQUE



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Eunice Adorno, Alejandro Cartagena, Adela Goldbard, Pablo López Luz, Gerardo Montiel Klint

La ville des montagnes / La ciudad de las montañas





La ville des montagnes réunit cinq approches différentes de la ville et de son image, en élargissant le champ de la pratique photographique à d’autres terrains. De ce corpus d’œuvres se dégage une idée de paysage ampli é et une relation con ictuelle entre ce qui est perçu comme nature non humaine et les paradigmes de la civilisation : l’automobile comme forme de mobilité et objet de consommation, la frontière politique, le discours of ciel comme version unique de l’Histoire, l’industrie et l’urbanisation comme symboles de progrès et de bien-être. Monterrey est la ville la plus importante du nord du Mexique, tant pour son économie que pour la place de choix qu’elle occupe dans l’imaginaire national, exemple de la culture du travail et de la productivité, sans oublier sa proximité avec les États-Unis et son industrie consolidée.

L’exposition offre quelques-unes des nombreuses lectures possibles de Monterrey, connue comme la « ville des montagnes », un lieu qui perd sa spéci cité pour ressembler à toutes les métropoles. Il est intéressant d’évaluer si, à partir des regards qui nous sont proposés, nous sommes capables de formuler d’autres messages au-delà des stéréotypes et des lieux communs.

Arrêtons-nous un moment sur les discours de progrès et de liberté, ainsi que sur les inégalités. Considérons les frontières politiques comme des réalités concrètes ou des constructions abstraites. Rappelons-nous l’existence de la mémoire sélective face à l’oubli intentionné, cela doit nous amener à nous questionner sur la véritable nature de l’être humain. Dans l’apparente lutte entre culture et nature se pose alors la question suivante : sommes-nous en mesure de créer un équilibre de l’habitat sur des territoires où l’on se dispute le pouvoir ?

Mariana David, commissaire