Johannesburg is queer est une immersion dans la communauté LGBTQIA+ et la culture ballroom de l'une des villes les plus dynamiques de cette planète. Bien que l'homophobie continue de détruire des vies en Afrique du Sud comme partout dans le monde, les espaces queers ont trouvé leur place permanente dans l'infrastructure nocturne de Johannesburg.

Héritage d’un phénomène initié dans les années 1970 aux États-Unis, ballroom est une compétition de danse et de « marche » (walk) entre des « maisons » (houses), qui servent de seconde famille à ceux et celles qui ont souvent été abandonnés par leurs parents biologiques en raison de leur orientation sexuelle ou de leur genre. Les maisons s'affrontent dans différentes catégories telles que le "visage" ou la "meilleure tenue". Les participant.e.s voguent (une façon de danser) et présentent leurs tenues extravagantes en « marchant » devant un groupe de juges et un public enflammé.

Luna Mey est une photographe et réalisatrice de documentaires autodidacte de 23 ans. Née à Paris et grandi en Allemagne, elle s’intéresse aux mouvements politiques, les droits humains et les sous-cultures. Ses études de sciences politiques à Sciences Po l'ont amenée à Johannesburg à l'université de Witwatersrand où le dynamisme et la pulsation omniprésente de la vie nocturne de « Jozi », ainsi que l'abondante créativité de ses habitants, ont fait de cette ville son lieu de prédilection.