Michel Eisenlohr
Invité en 2002 au festival de photographie d’Alep, Michel Eisenlohr décide de prendre la route depuis Marseille. À l’instar des écrivains qui ont réalisé leur “voyage en Orient” au XIXe siècle, il appréhende ce territoire par la route, au fil des kilomètres. En guise de carnet de voyage, un appareil photo argentique, et le parti pris du noir et blanc.
En plein désert, Palmyre constitue une halte incontournable. La grandeur et la poésie des ruines submergent le photographe. La lumière y imprime sa marque, ciselant le volume des colonnes, découpant le relief des corniches. On croit la cité abandonnée au vent ; elle se révèle habitée par les bergers qui reposent leur troupeau à l’ombre de ses murs, par les enfants qui y trouvent un immense terrain de jeu.
À Alep et Damas, le regard de Michel Eisenlohr dialogue avec des formes et des sociétés. Telle est la Syrie secrète que le photographe découvre, sublime et généreuse. Une terre d’héritages vivant au présent.