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David Siodos

A l'ombre des vivants



Prisonniers de leur emploi du temps, et contraints d'appréhender la vie sous pression, les passants chavirent. Tous, ont l'illusion d'avoir une prise sur leur vie. Peu en profite vraiment. Les gisants, eux, ne simulent plus. Ce monde qui s'agite, les renvoie à leurs désillusions. Ces hommes et ces femmes qui se tiennent hors du temps, ne sont-ils pas davantage en contact avec la réalité ? Je me suis attaché à suivre des individus qui errent, travaillent ou habitent à la périphérie de la vie... Au point de ne plus savoir moi- même si je suis vivant... Ou simplement une ombre.



Françoise Evenou

Las reinas del bosque



Las Reinas del Bosque est née de ma rencontre avec Estrella, Jessica, Melissa… Elles ont quitté leur pays, l’Equateur, le Pérou, la Colombie pour vivre librement au pays des Droits de l’Homme. 5, 10, 20 années plus tard, on les retrouve au Bois de Boulogne, leur Nouveau Monde, parce qu’elles sont migrantes, transgenres et n’ont eu d’autre choix que la prostitution.
Pendant 18 mois, je les ai écoutées, photographiées, enregistrées et j’ai été profondément bouleversée par leur récit de vie, leur force de caractère pour survivre dans un monde marqué par la violence.
C’est en me confiant vos histoires que le mot reine a surgi. Reine de la nuit, reine du bois, reine de beauté. Alors j’ai longtemps cherché une couronne, symbole de dignité, et quand je te l’ai montrée, Melissa, j’ai vu tes yeux briller. Tu m’as dit : « Reviens plus tard, je veux me préparer comme une reine ». Et vous avez toutes posé fièrement devant l’objectif, collaborant à ce travail, pour combattre les préjugés et donner à voir une autre image.



Isabeau de Rouffignac

Marbre à tout prix



Au Rajasthan, les carrières à ciel ouvert s'étendent à perte de vue, créant dans le paysage aride de gigantesques escaliers où s'activent hommes et machines. Les conditions de travail y sont très difficiles et dangereuses.
Je suis descendue dans les carrières de marbres, j'ai photographié les lieux, des détails, les ouvriers. Pour eux, qui m'ont fait confiance, je veux témoigner, donner à voir la réalité à laquelle nous oublions d'être attentifs.



Hervé Baudat

L’œil double



Humain, très humain, bien plus que trop, c'est ce que le travail d'Hervé offre à voir. Accompagnées de petits textes, presque des aphorismes, les photographies nous emportent dans des univers où l'altérité fait loi.
Il faut l'imaginer, mais aussi ses amies, sa famille, ses lieux entre Corse et Venise, accompagné de son boîtier comme d'un talisman mémoriel.
Il faut coller à ses pas, trinquer avec ses camarades, tendre du feu pour la dernière cigarette, celle que l'on fini par écraser quand la nuit s'échappe. Trop tôt, bien trop tôt.
Il faut, enfin, passer des heures en la compagnie de ses aïeules chéries.

Frédéric Martin pour 5ruedu.fr



Laurent Reyes

Canicule



La photographie et les films de Laurent naissent de son besoin d’embrasser la vie dans son ambivalence. Contre le confort des certitudes, sa pratique le pousse à se frotter aux aspérités de l’existence pour garder vivace la quête d’extase.
Il utilise le support argentique de manière instinctive et expérimentale, depuis la prise de vue jusqu'en laboratoire, pour photographier son intimité, ses ami.e.s et son environnement en favorisant le surgissement de l'inattendu dans ses images, se tenant à la frontière des rôles d'acteur et de spectateur de sa propre vie.