
Pendant ces quatre semaines d’atelier d’écriture photobiographique, j’ai vécu un grand voyage. Pour moi un voyage, c’est lorsqu’on explore les ressources de la rencontre. Comme tout processus créatif, écrire sa photobiographie part d’une nécessité profonde. Celle du besoin de comprendre non pas « qui je suis » mais « où je suis ». À l’instar du Petit Poucet, qui déposait des cailloux sur son chemin pour retrouver sa maison, j’ai déposé des dates sur mon parcours de vie pour comprendre ma réalité photographique. En remettant les faits chronologiquement, cinq repères importants ont parlé.
1ère image marquante « une photo de famille » prise par mon père : ma mère, mes deux frères et moi âgée de deux ans posant devant un champ de colza . Elle était encadrée en grand dans la maison familiale. C’est à partir de cette photo que je me suis créé un souvenir de famille heureuse. «Un paysage jaune».
2ème fait marquant «Le premier appareil photo», grâce à l’atelier je réalise qu’il correspond à des périodes clefs :
3ème fait marquant « Le retour de mes pleines capacités d’expression » un an après la vente de la maison familiale, soit seize ans après le début de ma rééducation orthophonique. Je peux à présent poser des mots sur mon travail photographique.
1ère image marquante « une photo de famille » prise par mon père : ma mère, mes deux frères et moi âgée de deux ans posant devant un champ de colza . Elle était encadrée en grand dans la maison familiale. C’est à partir de cette photo que je me suis créé un souvenir de famille heureuse. «Un paysage jaune».
2ème fait marquant «Le premier appareil photo», grâce à l’atelier je réalise qu’il correspond à des périodes clefs :
- Période où j’ai perdu la maitrise de l’expression écrite et orale, arrêté mon cursus universitaire et débuté une rééducation orthophonique.
- Période où je suis amenée à me déplacer fréquemment chez mes parents, en province. Ce qui induisait que mon atelier de création textile n’était plus suffisamment accessible. La couleur tout autant que les mots me manquaient.
3ème fait marquant « Le retour de mes pleines capacités d’expression » un an après la vente de la maison familiale, soit seize ans après le début de ma rééducation orthophonique. Je peux à présent poser des mots sur mon travail photographique.
4ème fait marquant : « la prise de conscience, à ce stade, que j’ai effectuée tout un cycle, un processus d’incarnation émotionnelle grâce à la photographie » pour me situer depuis mon enfance jusqu’à aujourd’hui. Parcours qui s’est accompli au travers du regard « révélateur » de Christine et Valentin. Ce cycle qui vient d’être traversé débute par une photo de famille, « un paysage jaune », qui était accrochée dans la maison où j’ai grandi. Ce jaune traverse six de mes séries jusqu’à la maison dont laquelle j’ai choisi d’emménager récemment car son salon est traversé par un faisceau de lumière jaune. Dans ma nouvelle maison s’y trouve d’ailleurs exposé un petit tirage de cette photo de famille. Ma maison étant devenue à son tour, le sujet de ma dernière série Maison jaune. « Fin d’un cycle. »
5ème fait marquant : le « début d’un nouveau cycle » : Atterrir. Cela devient le titre de mon nouveau travail en cours. C’est une méditation sous forme d’installation.
Quatorze images en résonance les unes avec les autres réparties en deux cercles symétriques, représentant deux mondes. Au centre de chacun, figure une image traversée par des forces centripètes qui l’entourent. Les autres images sont réparties en périphérie intérieure de ces deux cercles, chacun des cercles correspondant à un cycle de vie en continuelle transformation.
Christine et Valentin m’ont alors demandé de faire le choix de trois photos au sein de ces deux mondes. J’en sélectionne trois. Christine les dispose en triptyque. En accueillant ce triptyque, au travers du regard conjoint de Christine et Valentin, j’ai le sentiment d’avoir vraiment franchi des limites que je m’imposais jusqu’alors à mon insu.
Sylvette Gublin-Carroll
5ème fait marquant : le « début d’un nouveau cycle » : Atterrir. Cela devient le titre de mon nouveau travail en cours. C’est une méditation sous forme d’installation.
Quatorze images en résonance les unes avec les autres réparties en deux cercles symétriques, représentant deux mondes. Au centre de chacun, figure une image traversée par des forces centripètes qui l’entourent. Les autres images sont réparties en périphérie intérieure de ces deux cercles, chacun des cercles correspondant à un cycle de vie en continuelle transformation.
Christine et Valentin m’ont alors demandé de faire le choix de trois photos au sein de ces deux mondes. J’en sélectionne trois. Christine les dispose en triptyque. En accueillant ce triptyque, au travers du regard conjoint de Christine et Valentin, j’ai le sentiment d’avoir vraiment franchi des limites que je m’imposais jusqu’alors à mon insu.
Sylvette Gublin-Carroll

La reliance de mes mondes grâce à cet atelier d’écriture photobiographique.
Ce triptyque symbolise pour moi trois éléments : photo 1, L’atterrissage d’un passé, photo 2, L’interconnexion des mondes, photo 3, L’envol.
La rencontre révélatrice avec Christine et Valentin n’aurait jamais pu se faire, s’il n’y avait pas d’abord eu un rapport symétrique « entre » nous. Dis-je.