Une AGORA PHOTOGRAPHIQUE
au SalonPhotodoc, en plein cœur de paris


L’OBSERVATOIRE DES NOUVELLES ÉCRITURES DE LA PHOTOGRAPHIE DOCUMENTAIRE en collaboration avec le GIS LE SUJET DANS LA CITÉ Sorbonne Paris Nord - Campus Condorcet s’invite au Salon des nouvelles écritures de la photographie documentaire

Le Salon Photo fait peau neuve cette année et ouvre son espace et ses cimaises à des photographes libres d’esprit et de cœur venus s’en emparer. Dans cette AGORA traversée par ce vent nouveau, les photographes ont la parole et ils la tiennent, se la partagent et la partagent dans la rencontre et l’échange avec un public intéressé par un « dire et faire autrement » de la photographie.

Salon Photo Doc / 8 au 11 octobre 2025
Hôtel de l’Industrie
4 place Saint-Germain-des-Prés, 75006 Paris

Au Pouvoir de l’Intime
Deux moments de paroles partagées inspirées par les photographes prendront place dans l’AGORA : la rencontre avec Guillaume Geneste, tireur photographique d’exception et la présentation de la Communauté photobiographique de l’intime, actuellement en création avec l’écrivain Omar Benlaâla.


Programme détaillé



11h30 - 13h00 : DANS L’INTIME DE LA CHAMBRE NOIRE

GUILLAUME GENESTE
en dialogue avec Christine Delory-Momberger & Valentin Bardawil

La rencontre avec Guillaume Geneste, tireur photographe d’exception nous emmène dans les arcanes du tirage photographique, du négatif placé sous l’agrandisseur à l’apparaissance de l’image dans l’eau des bacs et à sa réalisation finale. De quel ordre est l’alchimie de cet intime qu’est la chambre noire ? Comment aborder un tirage et orienter son interprétation ? Un savoir-faire professionnel acquis au fil du métier suffit-il ? L’interrelation du tireur avec le photographe infuse-t-elle le tirage ? Quelle est la part du sensible du tireur dans la réalisation du tirage et peut-on alors parler d’une co-création tireur et photographe ?

Guillaume Geneste est fondateur du laboratoire La Chambre Noire en 1996, il pratique également une photographie d’auteur sous la forme d’autoportraits de famille que l’on retrouve dans plusieurs ouvrages aux éditions Filigranes. Il est responsable avec David Fourré de la collection Poursuites et ricochets aux éditions Lamaindonne réunissant photographies de famille et textes autobiographiques. Il est président de l’Association des Tireur.e.s Professionnel.le.s de photographie (ATPP) et s’implique dans le projet du savoir-faire des tireurs professionnels dans l’inventaire national du patrimoine national.

           
  • Samedi 11 novembre 2025
11h30 - 13h00 : LES PHOTOGRAPHES S’EMPARENT DE LEUR HISTOIRE

LA COMMUNAUTÉ PHOTOBIOGRAPHIQUE DE L’INTIME
Christine Delory-Momberger & Valentin Bardawil
en dialogue avec Omar Benlaâla (écrivain) et les photographes de l’intime

Après le succès des deux sessions d’Ateliers et de Rencontres photobiographiques, Photo Doc et son Observatoire des Nouvelles Ecritures de la Photographie documentaire, lance sa Communauté Photobiographique de l’Intime regroupant des photographes qui ont fait le choix de travailler sur leurs évènements biographiques mettant en lumière leurs liens intimes et créatifs avec l’appareil photographique.
Comme nous l’affirmons, l’appareil photographique chez le photographe, ainsi que ses productions artistiques, recèlent certaines clés de constructions personnelles qui, une fois portées à sa connaissance, mises en mots et partagées, lui permettent de prendre conscience de la place tant artistique que politique - les deux n'étant pas séparées – qu’ils/elles occupent dans le domaine de l’art visuel.
C’est maintenant dans la Communauté de l’Intime Photobiographique que nous leur proposons de se retrouver pour affirmer toujours plus nombreux cette part de « démocratie sensible » que leur démarche et leur travail portent et qui « prend part à la transformation du monde ».
C’est en compagnie de l’écrivain Omar Benlaâla que nous lancerons notre communauté de l’intime. Il viendra accompagné de son dernier ouvrage D’en bas on voit mieux le ciel qu’il vient de publier en autoédition, contrairement à ses autres livres tous publiés chez de grands éditeurs. Comme le photographe documentaire dont souvent la photographie marque la trace d’une altérité et d’une co-construction avec son sujet photographié, l’écrivain a décidé de porter seul son livre au public, qu’il voit comme un talisman le conduisant à des rencontres, son histoire rencontrant celle des autres, afin que l’œuvre artistique puisse révèler son action politique transformatrice.

Omar Benlaâla est un écrivain français d’origine kabyle. Sa recherche identitaire lui fait traverser des années d’errance après une déscolarisation précoce et des expériences limites, sa quête spirituelle l’amène à un certain extrémisme dont il s’éloigne ensuite. Son œuvre est autobiographique, politique et poétique, il évoque la rue, la religion, la prison, l’exclusion et il parle d’identité, d’inégalité, d’héritage post-colonial. Ses romans portent une parole vive et incarnée, alternant récit, dialogue, réflexions, fragment. Il a publié La Barbe (Seuil, 2015), L’Effraction (L’Aube, 2016), Tu n’habiteras jamais Paris (Flammarion, 2018) pour lequel il reçoit le Prix littéraire de la Porte Dorée en 2019, D’En bas on voit mieux le ciel (autoédition avec PoM Culture).
Il s’est fait remarquer très tôt par Pierre Rosenvallon qui a vu son texte sur le site « Raconter la vie » et l’a aidé à publier La Barbe. Son parcours a retenu l’attention des médias et du milieu académique avec des rencontres, des débats, des ateliers avec des jeunes.